CHU Sainte-Justine Université de Montréal

Thèmes de recherche

Consommation de caféine avant et pendant la grossesse et le risque d’issues de grossesse indésirable.

La caféine est la substance psychoactive la plus consommée dans le monde. La caféine a la particularité d'être complètement absorbée par le tractus gastro-intestinal et de traverser facilement les membranes encéphaliques et placentaires. De plus, l'élimination de la caféine pendant la grossesse est retardée en raison de l'augmentation de la concentration des œstrogènes induite par la grossesse. Des études expérimentales menées sur des modèles animaux ont suggéré une association entre la consommation de caféine et les résultats défavorables de la grossesse, y compris la restriction de croissance.

Notre étude précédente sur la prévalence de la consommation de caféine chez les femmes canadiennes a montré que 87,3% des femmes impliquées dans notre étude a rapporté consommer de la caféine avant la grossesse et 71,4% d'entre eux a continué pendant la grossesse.

L'objectif de cette étude était de quantifier l'association entre la consommation de caféine pendant la grossesse et le risque de petits pour l'âge gestationnel (SGA) en utilisant les données de la cohorte des grossesses du Québec.

Déterminants d'une supplémentation périconceptionnelle en acide folique et concordance avec les directives cliniques canadiennes.

Les anomalies du tube neural (ATN) sont des malformations congénitales du système nerveux central qui sont parmi les plus fréquentes et le plus sévère  de toutes les anomalies congénitales. En Amérique du Nord, parmi l'ensemble des malformations congénitales, les ATN représentent la deuxième cause de mortalité infantile. L'étiologie des ATN reste inconnue , mais les études épidémiologiques suggèrent qu'elles sont le résultat d'une combinaison de facteurs environnementaux et les prédispositions génétiques.

Le facteur de risque environnemental prédominant associé aux ATN est une carence en acide folique pendant l'embryogenèse.  Les résultats des études cliniques ont démontré une réduction de 72% de la prévalence des ATN suite à une exposition maternelle périconceptionnelle en acide folique. Afin de réduire l'incidence des ATN, les autorités en santé publique canadiennes recommandent, depuis 1993, que toutes les femmes en âge de procréer doivent être informés sur les bienfaits de l'acide folique et qu'elles devraient prendre une multivitamine contenant 0,4 mg à 1,0 mg d'acide folique quotidiennement avant la conception et pendant le premier trimestre de la grossesse.

Les objectifs de cette étude étaient : 1 ) d'évaluer la concordance entre les nouvelles lignes directrices et la prise d'acide folique en situation réelle, et ce en fonction des facteurs de risque identifiés par les recommandations canadiennes; et 2 ) d'identifier les variables associées à une supplémentation en acide folique appropriée chez les femmes en âge de procréer . Les données de ce projet ont été obtenus par un questionnaire auto-administré et les femmes enrollées dans cette étude ont été recrutées au département d'obstétrique et de gynécologie du CHU Sainte -Justine .

Utilisation des antihypertenseurs durant la grossesse : Risques et bénéfices pour la mère et pour l'enfant.

L'hypertension est l'un des problèmes de santé les plus rapportés chez les femmes enceintes et nécessite souvent une prise en charge médicamenteuse. En effet, les antihypertenseurs sont parmi les médicaments les plus utilisés durant la grossesse. Toutefois, il existe peu de données probantes quant à l'utilisation appropriée des antihypertenseurs durant la période gestationnelle ou sur leur impact sur la santé de la mère et de l'enfant.

Les objectifs de cette étude sont: 1) déterminer la prévalence et les tendances d'utilisation des antihypertenseurs durant la grossesse; 2) identifier les déterminants d'utilisation des antihypertenseurs durant la grossesse; et 3) évaluer l'association entre l'exposition aux antihypertenseurs durant la grossesse et le risque de prématurité, de petit poids à la naissance et de malformations congénitales. Cette étude est réalisée grâce à la cohorte des grossesses du Québec.

Sources de financement

Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ), Réseau Québécois de Recherche sur l'Usage des Médicaments (RQRUM), Réseau FRSQ pour le bien-être des enfants

Utilisation des antibiotiques durant la grossesse : Risques et bénéfices pour la mère et pour l'enfant.

Bien que les antibiotiques comptent parmi les médicaments les plus utilisés durant la grossesse, il n'y a pas de consensus par rapport aux risques et bénéfices associés à leur utilisation pour la mère et l'enfant.

Les objectifs de ce projet de recherche sont: 1) déterminer la prévalence et les tendances d'utilisation des antibiotiques avant, durant, et après la grossesse; 2) identifier les déterminants d'utilisation des antibiotiques durant la grossesse; et 3) évaluer l'association entre l'exposition aux antibiotiques durant chacun des trimestres gestationnels et le risque de prématurité, de petit poids à la naissance et de malformations congénitales. Les diverses phases de ce projet de recherche sont réalisées grâce à la cohorte des grossesses du Québec.

Sources de financement

Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ), Réseau Québécois de Recherche sur l'Usage des Médicaments (RQRUM), Réseau FRSQ pour le bien-être des enfants.

Utilisation de médicaments antiépileptiques durant la grossesse : Risques et bénéfices pour la mère et pour l'enfant.

Dans la prise en charge de l'épilepsie durant la grossesse, la principale préoccupation est le risque associé à l'utilisation des antiépileptiques pour la mère ainsi que pour son enfant à naître. En effet, l'impact de l'utilisation des antiépileptiques durant la période gestationnelle sur le risque de malformations congénitales demeure incertain.

Les objectifs de cette étude sont de déterminer la prévalence et les tendances d'utilisation des médicaments antiépileptiques durant la grossesse et d'évaluer l'association entre l'exposition aux médicaments antiépileptiques durant la grossesse et le risque de malformations congénitales. Les doses, le type de médicament et la polypharmacie sont considérés. Cette étude est réalisée à l'aide de la cohorte des grossesses du Québec.

Sources de financement

Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ), Réseau Québécois de Recherche sur l'Usage des Médicaments (RQRUM), Réseau FRSQ pour le bien-être des enfants.

Consommation de tabac durant la grossesse : Prévalence, risques et interventions de cessation tabagique.

Une exposition au tabac pendant la grossesse entraîne pour l'enfant à naître de graves conséquences. Bien que la consommation de tabac durant la grossesse soit l'un des facteurs de risque de morbidité et de mortalité périnatale le plus facilement modifiable, aucune étude n'a jusqu'à présent comparé l'utilisation d'interventions de cessation du tabagique (bupropion vs thérapie de remplacement de la nicotine) sur le plan des risques et des bénéfices pour la mère et l'enfant.

Nos objectifs étaient donc de déterminer et de comparer l'impact de l'utilisation du bupropion ou d'une thérapie de remplacement de la nicotine sur le risque: 1) de prématurité; 2) de petit poids à la naissance; et 3) d'enfant né petit pour l'âge gestationnel (SGA). Cette étude a été réalisée grâce à la  cohorte des grossesses du Québec.

Sources de financement

Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ), Réseau Québécois de Recherche sur l'Usage des Médicaments (RQRUM), Réseau FRSQ pour le bien-être des enfants, Institut National du Cancer du Canada.

Utilisation de contraceptifs oraux avant la grossesse et risque d'hypertension gestationnelle, de prééclampsie et d'éclampsie.

Selon la littérature, les contraceptifs oraux tendent à augmenter la pression artérielle. De ce fait, tout porte à croire que l'utilisation de ces médicaments avant la grossesse pourrait avoir un effet sur le risque de souffrir d'hypertension gestationnelle, de prééclampsie ou d'éclampsie.

Les objectifs de cette étude sont de quantifier l'association entre l'utilisation des contraceptifs oraux avant la grossesse et le risque: 1) d'hypertension gestationnelle; 2) de prééclampsie; et 3) d'éclampsie. Cette étude est réalisée à l'aide de la cohorte des grossesses du Québec.

Sources de financement

Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ), Réseau Québécois de Recherche sur l'Usage des Médicaments (RQRUM), Réseau FRSQ pour le bien-être des enfants.

Utilisation de médicaments durant la grossesse et l'allaitement : Données du Centre IMAGe, un centre d'information sur les tératogènes.

Peu d'études cliniques étudient les risques et bienfaits de l'utilisation des médicaments durant la grossesse et l'allaitement avant leur mise sur le marché..

Le centre IMAGe, situé au CHU Sainte-Justine, à Montréal, Québec, Canada, est un centre d'information sur les composés tératogènes qui vise à renseigner les professionnels du réseau de santé québécois sur les risques et les bienfaits reliés à la prise de médicaments durant la grossesse et l'allaitement. En utilisant la Banque de données du Centre IMAGe une première phase de cette étude visait à déterminer les classes de médicaments les plus souvent demandées à IMAGe, leurs indications d'utilisation, ainsi que les déterminants d'appels lors de la grossesse et de l'allaitement, en fonction des classes de médicaments. Les appels inclus dans cette étude devaient avoir été reçus entre 2004 et 2007 et concerner une femme exposée à un médicament lors de la grossesse ou de l'allaitement. Une deuxième phase visait ensuite à déterminer l'impact des différents avis et mises en garde émis par Santé Canada sur le nombre d'appels reçus à IMAGe.

Sources de financement

Fondation canadienne pour l'innovation (FCI).

Utilisation de médicaments durant la grossesse : Risques d'accouchement prématuré, de malformations congénitales, et coûts sur le système de soins.

Nos objectifs étaient de mener une série d'études rétrospectives à l'intérieur de la cohorte des grossesses du Québec. Différentes études ont donc été réalisées afin d'établir l'association entre l'utilisation de divers médicaments en début de grossesse, tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les statines, et le risque de malformations congénitales. Nous visions également à identifier les déterminants et les coûts sur le système de santé associés à la prématurité.

Sources de financement

Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ), Réseau Québécois de Recherche sur l'Usage des Médicaments (RQRUM), Réseau FRSQ pour le bien-être des enfants.

Risques et bénéfices associés à l'utilisation des antidépresseurs pendant la grossesse en termes de santé chez l'enfant et de coûts sur le système de soins.

Au cours de la grossesse, l'utilisation des antidépresseurs est très controversée. L'initiation, la continuation ou l'arrêt d'un traitement reste une décision difficile à prendre.

Nos objectifs étaient donc de 1) déterminer la prévalence d'utilisation des antidépresseurs avant, durant et après la grossesse tout en tenant compte des classes d'antidépresseurs utilisées, du dosage reçu ainsi que des changements de thérapies; 2) identifier les déterminants associés à l'utilisation d'antidépresseurs en début et en fin de grossesse; 3) déterminer si la durée d'exposition aux antidépresseurs durant le premier trimestre de la grossesse est associée au risque de malformations congénitales majeures; et 4) déterminer l'association entre l'exposition aux antidépresseurs pendant la grossesse et le risque d'avoir un enfant né petit pour l'âge gestationnel (SGA). Ce projet de recherche a été réalisé grâce à la cohorte des grossesses du Québec.
 

Sources de financement

Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ), Réseau Québécois de Recherche sur l'Usage des Médicaments (RQRUM), Réseau FRSQ pour le bien-être des enfants

Utilisation des plantes médicinales durant la grossesse : Prévalence, déterminants et risque de prématurité.

Depuis quelques années, l'utilisation des plantes médicinales connaît une augmentation partout dans le monde. En ce qui concerne la femme enceinte, les études réalisées aux États-Unis et ailleurs rapportent que jusqu'à 55% des femmes utilisent des plantes médicinales durant la période gestationnelle. Jusqu'alors, aucune étude ne s'était penchée sur l'utilisation de plantes médicinales dans la population de femmes enceintes canadiennes. De plus, il n'existait pas de données probantes sur l'impact de l'utilisation des plantes médicinales sur les issues de grossesse.

Nos objectifs étaient donc de 1) mesurer la fréquence d'utilisation des plantes médicinales durant la grossesse; 2) identifier celles qui sont les plus fréquemment consommées; 3) estimer la fréquence de l'utilisation concomitante des plantes médicinales et des médicaments sous prescription durant la grossesse; 4) identifier les déterminants d'utilisation des plantes médicinales, en début de grossesse et durant le troisième trimestre de gestation; et 5) quantifier l'association entre l'utilisation des plantes médicinales durant les deux derniers trimestres de la grossesse et le risque de prématurité. Ce projet de recherche a été réalisé grâce à la cohorte des grossesses du Québec.

Sources de financement

Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ), Réseau Québécois de Recherche sur l'Usage des Médicaments (RQRUM), Réseau FRSQ pour le bien-être des enfants

Qualité de vie durant la période gestationnelle : Impact et prise en charge des nausées et des vomissements de la grossesse.

Les nausées et les vomissements de la grossesse (NVG) touchent de 50 à 90 % des femmes au cours de leur premier trimestre. Il a été démontré à plusieurs reprises que les NVG peuvent avoir un impact sérieux sur la qualité de vie (QOL) des femmes enceintes.  Par contre, étant très communes et donc banalisées, tout porte à croire que la prise en charge des NVG n'est pas optimale.

Nous avions pour objectif d'identifier les déterminants de la présence et de la sévérité des NVG durant le premier et le second trimestre de grossesse avec une attention particulière pour la race/ethnie. En plus de mesurer l'impact des NVG sur la QOL durant le premier trimestre de la grossesse, nos travaux avaient aussi pour but d'évaluer la prise en charge des NVG durant la première visite prénatale. Pour répondre à ces objectifs, une étude observationnelle de cohorte prospective a été réalisée. Le recrutement des femmes enceintes a été effectué aux cliniques d'obstétrique et de gynécologie du CHU Sainte-Justine et de la clinique René-Laennec. Ce projet de recherche a été approuvé par le Comité d'éthique de la recherche du CHU Sainte-Justine.

Sources de financement

Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ).

Efficience et innocuité du métoclopramide et du diphenhydramine dans le traitement de l'hyperémèse gravidique et déterminants de réhospitalisation.

L'Hyperémèse gravidique (HG) est la 2ième cause en importance d'hospitalisation durant toute la grossesse. Depuis 2002, un nouveau protocole de traitement de l'HG a été mis sur pied au CHU Sainte-Justine utilisant une combinaison de métoclopramide et de diphenhydramine par voie intraveineuse.

Les objectifs de cette étude étaient de comparer l'efficacité en situation réelle de pratique et l'innocuité du nouveau protocole de traitement de l'HG par rapport à l'ancien protocole (droperidol/diphenhydramine) et ce, au niveau de la durée d'hospitalisation, du taux de réhospitalisation, de l'évolution des symptômes des nausées et des vomissements, des issues de grossesse et des effets indésirables. Nous avons aussi identifié les déterminants de réhospitalisation chez les femmes souffrant d'HG et traitées avec le nouveau protocole.

Une étude de cohorte rétrospective a été réalisée sur la population de femmes enceintes ayant un diagnostic d'HG et traitées au CHU Sainte-Justine entre 2002 et 2006 grâce au nouveau protocole (métoclopramide 1.2-1.8 mg/h et diphenhydramine 50 mg aux 6h). À des fins de comparaison, nous avons utilisé un groupe témoin historique de femmes souffrant d'HG et traitées dans le même établissement entre 1998 et 2001 selon l'ancien protocole (droperidol 0.5-1mg/h et diphenhydramine 25-50 mg aux 6h).

Sources de financement

Aucune

Association entre l'isotrétinoïne et la dépression dans une population de patients souffrant d'acné sévère.

L'isotrétinoïne est le médicament le plus efficace dans le traitement de l'acné sévère. Cependant, nombreux sont les cas rapportés signalant une association possible entre l'utilisation de cette pharmacothérapie et la dépression, ce qui amené les médias à lui porter une attention toute particulière. Malgré les nombreuses études observationnelles menées sur le sujet, aucune n'avait trouvé une association significative. Cependant, la plupart de ces études n'avaient pas de groupe témoin adéquat, ou alors avaient une taille d'échantillon insuffisante, et souffraient donc de problèmes méthodologiques importants.

L'objectif principal de ce projet de recherche était de déterminer l'existence d'une association entre l'utilisation de l'isotrétinoïne et la dépression chez des sujets diagnostiqués d'acné sur une période de 20 ans (1984-2003) au Québec. De plus, nous visions à 1) déterminer les tendances d'utilisation d'isotrétinoïne; 2) décrire les caractéristiques des utilisateurs d'isotrétinoïne durant cette même période; 3) identifier et quantifier les déterminants d'utilisation de l'isotrétinoïne; 4) identifier et quantifier les déterminants de récidive d'acné; et 5) décrire l'impact de l'instauration de lignes directrices face à l'utilisation de l'isotrétinoïne. Ce projet de recherche a été réalisé grâce aux données de la Cohorte d'utilisateurs d'isotrétinoïne.

Sources de financement

Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).